Le Peuplement Du Saloum Oriental (Sénégal) Du Xvie AU Xixè Siècle : Des Mobiles Essentiellement Politiques

Résumé

Le Saloum Oriental communément appelé, à tort, Ndoucoumane constitue la partie est du Royaume du Saloum. Il est constitué des provinces du Ndoucoumane, du Nguer, du Pakala-Mandakh et de Koungheul. Ainsi le Ndoucoumane n’est qu’une de ses quatre composantes.
 Le Saloum oriental fut érigé en entité administrative coloniale au lendemain du protectorat français sur le Saloum, en 1888, et dénommé résidence de Malem (1888-1901) ; il devint ensuite résidence de Kaffrine à partir de 1912 après avoir été rattaché à Kaolack à partir de 1901. De résidence de Kaffrine, il passe à subdivision de Kaffrine en 1934 qui donnera respectivement le cercle de Kaffrine en 1958, le département de Kaffrine en 1960 et l’actuelle région de Kaffrine  (avec de légères modifications).
 Le Saloum oriental se singularise par la diversité et la structuration de son peuplement. En effet, la région abrite la plupart des ethnies de l’Afrique de l’ouest. Ethnies dont l’installation s’est effectuée, du 16ème siècle à la fin de la période coloniale, en deux grandes vagues ou deux grandes périodes (XVIème siècle- XIXème siècle et XIXème siècle -XXème siècle).
 Le XVIème siècle, début du processus, se caractérise par le bouleversement de la carte politique et démographique de la Sénégambie. Cette situation résulte des migrations des Peuls amorcées dans la deuxième moitié du XVème siècle, des guerres de Koli Tenguéla et de la dislocation du Djolof. Le XVIème siècle a vu également la fondation du royaume du Saloum par Mbégane Ndour. Tous ces facteurs vont faire du Saloum Oriental une terre d’accueil.