Du boundjou au dictateur nègre : la figure du Barbare dans batouala de rené maran et rue des Pas-perdus de lyonel trouillot
Du boundjou au dictateur nègre : la figure du Barbare dans batouala de rené maran et rue des Pas-perdus de lyonel trouillot
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-rea-v1n307Résumé
Une interrogation minutieuse du paysage littéraire africain et caribéen des périodes coloniale et postcoloniale permet de découvrir des modèles littéraires résolument orientés vers une violence esthétique ou une esthétique de la violence qui, tantôt dévoile ou dissimule un désir d’émancipation artistique achevé, ou tantôt se rebiffe et se libère orgueilleusement du canon esthétique traditionnel. Dans les deux cas, le point de rencontre ou le lieu d’ancrage des tendances littéraires de ces deux périodes, dont le second succède immédiatement au premier, demeure le topos de la barbarie. Si le roman dit anticolonial, à la lumière de Batouala , dénonce la barbarie sans surprise du colonisateur, le roman politique, à travers l’exemple de Rue des pas perdus , met en évidence la barbarie effarante et inattendue du dictateur nègre, le substitut tropical du Boundjou , le commandant blanc.