Littérature en contexte de français langue seconde : contenus et approches didactiques
Littérature en contexte de français langue seconde : contenus et approches didactiques
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-rea-v1n201Résumé
La littérature est le moyen privilégié pour accéder à une civilisation : les idées, les connaissances et habitudes socioculturelles. Porteur de la culture savante, un texte de littérature n’est pas pour autant mondial en soi. Il y a des œuvres littéraires qui passeraient d’une civilisation à une autre. D’autres sont spécifiques à une société et tentent de reproduire la réalité de ladite société (Thiam, 2014a). Si nous posons autrement le problème en nous fondant sur des cas, nous nous demanderons si l’apprenant sénégalais de langue seconde a besoin du même contenu littéraire que l’apprenant belge de langue maternelle? L’apprenant allemand de langue étrangère a-t-il besoin du contenu littéraire que l’apprenant français de langue seconde ? Ou bien même l’apprenant sénégalais a-t-il besoin du même contenu littéraire proposé à l’apprenant gabonais ? Si ces apprenants peuvent partager certains ouvrages, il n’est pas réaliste, ni intéressant du point de vue de la linguistique textuelle et de l’enseignement du français (Rück, 1991) qu’on puisse offrir à un Sénégalais le programme de littérature qu’a reçu un Français ou un Gabonais. L’enseignement de la littérature obéit à des choix. Il s’agit de choix des ouvrages, choix des genres, choix des textes, choix d’auteurs en fonction du contexte socioculturel et politique de l’apprenant. Dans cette perspective nous reposons les questions de Gérard Vigner{ XE "Vigner" \i } : quelle place accorder à l’approche d’œuvres dont on sait qu’elles constituent un élément de transition entre une langue et une culture ? Expérience culturelle du monde ou maîtrise de la langue ? (Vigner, 2002, p. 134). Mais aussi les interrogations de Mwatha-Musanji Ngalasso nous intéressent{ XE "Ngalasso" \i } : quels faits de culture française importe-t-il de ne pas ignorer ? Quelle place pour les particularismes linguistiques et culturels locaux ? (Ngalasso, 1992: 37).