Entre texte, contexte et prétexte, la « mise en abyme » du Cahier d’un retour au pays natal dans l'univers contemporain
Entre texte, contexte et prétexte, la « mise en abyme » du Cahier d’un retour au pays natal dans l'univers contemporain
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-rea-v1n206Résumé
L’évasion en littérature, au sens de Proust, était comprise comme « l’affranchissement par la lecture ou l’imaginaire » 1 . Considérée cependant sous le prisme de la poésie de Césaire, l’évasion c’est l’« affranchissement par l’écriture ». Qui dit écriture insinue style ou expressivité. Le style devient alors un outil pour la rébellion, dont l’auteur se sert pour se désaliéner, se libérer de la tyrannie culturelle tout en libérant l’homme et la société. Dans sa quête de l’absolu, Césaire va briser les murs de sa prison mythique dans un univers blanc fait d’oppression et constitué de stéréotypes pour s’évader en rêve vers sa terre natale et l’Afrique authentique. Harris dirait mieux : « …rompre les murs invisibles de sa prison et s’emparer de cette liberté dont seuls jouissaient les Blancs » (1973 :110), transposant cette évasion/ réclusion dans l’écriture de Glissant, l’on dirait « des murs qui tombent... » (2008 :120). Le Cahier d’un retour au Pays natal2 d’Aimé Césaire est en quelque sorte une « poésie saute-prison »