L'horizon de la civilisation de l'universel dans l'interculturalité chez Léopold Sédar Senghor
L'horizon de la civilisation de l'universel dans l'interculturalité chez Léopold Sédar Senghor
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-rea-v1n213Résumé
Lire Léopold Sédar SENGHOR aujourd’hui, c’est prendre le pari d’une prise en charge de l’espace théorique et pratique qui se dessine sur le chemin intellectuel qui mène de Chants d’ombre (1945) aux Élégies majeures (1979), en passant par des ouvrages fondamentaux dont Ce que l’homme noir apporte (1939) et Liberté I, II, III, IV (1964-1983). En effet, connu pour son engagement dans le combat contre les inégalités, la domination de certains peuples par d’autres et les dérives culturalistes, L. S. Senghor, à travers la Négritude, se constitue en défenseur de la compréhension mutuelle, de la rencontre et des échanges culturels basés sur le dialogue dont le but principal est d’humaniser le choc des civilisations. Partant du constat que la mondialisation, en rendant quasiment virtuelles toutes les frontières géographiques, semble impuissante, voire négligente quant à la gestion du problème de la diversité culturelle, nouer un dialogue entre les cultures se présente comme une difficulté majeure et un défi de la Modernité. Une prise en compte de cette dimension fondamentale de l’existence n’est-elle pas présente dans les œuvres du chantre de la Négritude ? La revendication et la valorisation d’une identité négroafricaine ne rendent-elles pas effective l’altérité par la considération des identités particulières ? En luttant contre l’intolérance, la haine, le racisme et l’ethnocentrisme, les inégalités, la Négritude ne fait-elle pas de l’interculturalité un espace opportun à l’expression de la Civilisation de l’Universel ? Répondre à ces interrogations nous amène à nous intéresser au destin de la Négritude à travers l’analyse des enjeux de la construction de l’identité négro-africaine, la considération de la Négritude senghorienne comme un devoir d’ouverture et une approche de l’interculturalité comme l’horizon indépassable de la Civilisation de l’Universel.